O discurso político monarquiano e a recepção do conceito de poder moderador no Brasil (1822-1824) Translated title: Le discours politique monarchiste et l'accueil de l'idée de pouvoir modérateur au Brésil (1822-1824) Translated title: Monarchical political discourse and receptiveness to the concept of a moderating power in Brazil (1822-1824)

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Dans cet article, on réexamine le moment fondateur des institutions politiques brésiliennes afin de souligner l'influence du discours monarchiste français sur les hommes d'État liés à la Couronne brésilienne. Ils se seraient servis stratégiquement de l'idée de pouvoir modérateur dans le but de sauvegarder les prérogatives de la Couronne contre les ingérences croissantes de l'Assemblée constituante de 1823, c'est-à-dire justifier la primauté du Prince, comme représentant la souveraineté de la nation, sur le Parlement. Ce but a permis d'assimiler à cette idée de nouveaux sens sémantiques tels que: neutralité active, caractère arbitraire et centralisateur, qui se sont identifiés à l'État naissant. Il en résulte que le texte légal rend possible non seulement une lecture monarchiste du chef de l'État comme axe du gouvernement, mais aussi une autre, ultralibérale, où il ne serait que l'arbitre du système constitutionnel.

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This article revisits the founding moment of Brazilian political institutions in order to highlight the penetration of French monarchical discourse among statesmen connected to the Brazilian Crown. The concept of a moderating power was thus mobilized strategically by these statesmen to safeguard the Crown's prerogatives from the growing interference of the 1823 Constitutional Congress. The objective was to justify the preeminence of the Prince over Parliament as representative of the nation's sovereignty. This justification introduced new semantic meanings into the concept, such as those of active neutrality, discretionarity, and centralization, which came to be identified with the state itself during the state-building process. The result was that the legal text allowed a monarchical reading of the Chief of State as an axis for government activity, but also another, ultraliberal reading in which he appeared merely as arbiter of the Constitutional system.