Les tensions entre les idéaux gréco-romains et les normes catholiques étaient un enjeu clé de l’enseignement des aristocrates au dix-septième et au dix-huitième siècles. En grande partie absente de la pédagogie féminine, cette problématique est reprise par Genlis à cause de la présence des textes grecs et latins dans la pédagogie d’Adèle et Théodore. Genlis résout ce paradoxe en manipulant l’environnement physique de l’élève. Or l’incorporation de certains aspects de la culture monastique permet à l’élève de démontrer une discipline individuelle distinctive, une discipline qui justifie le rang aristocrate de l’élève. Cette exploration de l’espace pédagogique de Genlis recadre sa pédagogie dans son contexte culturel, intellectuel et théologique.