Resumen Este estudio presenta el proceso de contacto lingüístico entre la lengua de señas colombiana (LSC) y el español, conocido en la literatura especializada como inicialización. En este estudio se usó una metodología mixta de análisis de corpus e interpretación etnográfica en muestras de uso espontáneo de la LSC. Se propone una clasificación de tres tipos de inicialización: simple, prestada y compuesta. En consultas con los colaboradores sordos de la investigación, se encontró que 26 grafemas del alfabeto español están representados en al menos un caso de inicialización. En el corpus de uso espontáneo el 74 % de los grafemas fueron identificados en señas inicializadas, pero el uso de estas ronda solo el 6 % de la muestra, lo que contrasta con el 15 % que se estima en el ASL. Estos resultados son relevantes teniendo en cuenta el bajo prestigio de la inicialización al interior de algunos sectores de las comunidades sordas colombianas. Los resultados sugieren que el español escrito ha dejado una huella importante en la formación de palabras en la LSC.
Abstract This study presents the process of linguistic contact between Colombian Sign Language (CSL) and Spanish, known in specialized literature as initialization. In this study, I analyze and interpret samples of spontaneous use of the CSL through a methodology that mixes corpus analysis and ethnography. I propose a classification of three types of initialization: simple, borrowed, and composite. In consultation with deaf research participants, we found that 26 graphemes of the Spanish alphabet are represented in at least one initialization case. In the corpus of spontaneous use, 74% of the graphemes were identified in initialized signs, but the use of these is around only 6% of the sample, which contrasts with the 15% estimated in American Sign Language. These results are relevant considering the low prestige of initialization within some sectors of Colombian deaf communities. The results suggest that written Spanish has left an important mark on the formation of words in the CSL.
Résumé Cette étude présente le processus de contact linguistique entre la langue des signes colombienne (LSC) et l'espagnol, connu dans la littérature spécialisée sous le nom d'initialisation. Dans cette étude, j'analyse et interprète des échantillons d'utilisation spontanée du LSC à travers une méthodologie qui mélange l'analyse de corpus et l'ethnographie. Je propose une classification de trois types d'initialisation : simple, empruntée et composite. En consultation avec des collaborateurs de recherche sourds, nous avons trouvé que 26 graphèmes de l'alphabet espagnol sont représentés dans au moins un cas d'initialisation. Dans le corpus des usages spontanés, 74 % des graphèmes ont été identifiés en signes initialisés, mais l'usage de ceux-ci ne concerne qu'environ 6 % de l'échantillon, ce qui contraste avec les 15 % estimés en ASL. Ces résultats sont pertinents compte tenu du faible prestige de l'initialisation au sein de certains secteurs des communautés sourdes colombiennes. Les résultats suggèrent que l'espagnol écrit a laissé une marque importante sur la formation des mots dans la LSC.