This paper analyzes results from focus groups held with women physicians in British Columbia which explored questions around how gender norms and roles influenced their experiences during COVID-19.
Four virtual focus groups were organized between July and September 2020. Participants ( n = 27) were voluntarily recruited. Data were analyzed using applied thematic analysis.
In addition to the COVID-19-related changes experienced across the profession, women physicians faced distinct challenges related to an increase in unpaid care responsibilities, and often felt excluded from, and occasionally dismissed by, leadership. Women leaders often felt their contributions were unrecognized and undervalued. Participants drew strength from other women leaders, peer networks, and professional support, but these strategies were limited by unpaid care and emotional labour demands, which were identified as increasing risk of burnout.
Even though women physicians hold a degree of relative privilege, unpaid care work and gender norms contribute to distinct secondary effects of COVID-19. Women physicians link these to pre-pandemic assumptions (within families and communities) that women would absorb care deficits at their own cost. Health system leadership continues to reflect a masculine normative experience wherein the personal and professional are separated, and which devalues the emotional labour often associated with feminine leadership. The strategies participants employed to address negative impacts, while demonstrating resourcefulness and peer support, reflect individualistic responses to social-structural challenges. There is a need for greater recognition of women’s contributions at home and work, increased representation in decision-making, and practical supports such as childcare and counselling.
Dans cet article, nous analysons les résultats de groupes thématiques tenus avec des femmes médecins en Colombie-Britannique pour explorer des questions sur l’influence des normes et des rôles liés au genre sur les expériences vécues durant la COVID-19.
Quatre groupes thématiques virtuels ont été organisés entre juillet et septembre 2020. Les participantes ( n = 27) ont été recrutées parmi des volontaires. Les données ont fait l’objet d’une analyse thématique appliquée.
En plus des changements liés à la COVID-19 vécus dans toute la profession, les femmes médecins ont connu des difficultés particulières liées à l’augmentation de leurs responsabilités domestiques non rémunérées et se sont souvent senties exclues, et parfois rejetées, par la haute direction. Les dirigeantes ont souvent senti que leurs contributions étaient non reconnues et sous-estimées. Les participantes se sont appuyées sur d’autres dirigeantes et sur leurs réseaux de pairs et de soutien professionnel, mais ces stratégies ont été limitées par les exigences de leur travail domestique non rémunéré et de leur labeur émotionnel, qui sont reconnues comme faisant augmenter le risque d’épuisement professionnel.
Bien que les femmes médecins soient relativement privilégiées, le travail domestique non rémunéré et les normes liées au genre ont contribué à des effets secondaires de la COVID-19 qui leur sont particuliers. Les femmes médecins expliquent ces effets par l’hypothèse, qui prévalait déjà avant la pandémie (au sein des familles et des communautés), que les femmes combleraient les lacunes dans les soins à leurs propres dépens. Les dirigeants des systèmes de santé continuent de refléter une expérience masculine normative selon laquelle la vie personnelle et la vie professionnelle sont séparées, et qui dévalorise le labeur émotionnel souvent associé au leadership féminin. Bien qu’elles fassent preuve d’ingéniosité et d’entraide, les stratégies employées par les participantes pour aborder les impacts négatifs reflètent des réponses individualistes à des difficultés sociostructurelles. Il est nécessaire de mieux reconnaître les contributions des femmes à la maison et au travail, d’accroître leur représentation dans la prise de décisions et de renforcer les mesures d’aide pratiques comme les services de garde et le counseling.